

Cour creusée

Délimitation

Ajout du bâtiment des salles de classe

L E S C O L L É G I E N S D E L A Z O N E
s i t u a T I O N :
Ivry-sur-Seine (France)
T Y P O L O G i e :
Collège pour 400 élèves
D A T E :
Juin 2016 (Licence 3, S6)
Quand on pense au collège, on se souvient d’un lieu où l’on grandit, s’émancipe, se libère et où l’on devient autonome. Cependant quand le collégien entre en sixième, il sort tout juste de l’école primaire, et a encore une part en lui qui cherche à se sentir protégée, rassurée.
Le collège doit agir comme l’endroit où l’élève va enfin pouvoir voler de ses propres ailes, mais où il se sentira comme chez lui.
Dans le collège 400, un socle qui accueille la cour et les espaces communs répond à ce besoin d’appartenance à un ensemble rassurant.
Le sol se soulève pour accueillir ces fonctions et exprime une notion de protection, comme un enveloppement maternel.
Dans la cour et les espaces communs les vues s’ouvrent sur le collège uniquement, on se sent appartenir à un ensemble. De plus, le socle devient l’espace où se réunissent et se rencontrent tous les éléments du collège : les professeurs, les surveillants, le personnel, l’administration et les élèves. Les espaces se font face à travers une large cour qui est traitée comme place aménagée. On y descend par de larges escaliers au nord pour pénétrer l’enceinte du collège.
Le socle est traité de manière à disparaître grâce aux talus végétalisés qui bordent la rue. Il permet aussi un rapport plus doux avec les abords directs de la parcelle.
Sa structure massive est constituée de poutres en béton, reposant d’une part sur les contreforts qui retiennent les talus, de l’autre sur des poteaux. Le socle étant à demi enterré, les façades donnant sur cour sont entièrement vitrées pour apporter un maximum de lumière naturelle dans les espaces. Des verrières au fond des pièces permettent aussi de profiter d’une lumière zénithale, et de magnifier la structure.
Un seul élément vient se détacher du socle pour s’affirmer : le centre de documentation. En gagnant ainsi en autonomie, il peut être mutualisé avec la ville et devenir une petite bibliothèque de quartier. Cette dernière a donc un parvis propre qui est tourné sur la voie verte pour accueillir au mieux les habitants aux heures où le collège est fermé.



Ce socle n’existe que pour soutenir et laisser s’exprimer le cœur du projet : le bâtiment des salles de classes.
Sur une centaine de mètres, les salles sont toutes orientées vers la vue lointaine qui se dégage sur Ivry.
Cette fois, dans leur salle de classe, les collégiens sont en lien avec la ville, le lointain. Ce contexte plus vaste les projete vers l’avenir.
Le bâtiment des salles de classe enjambe la cour en créant un préau. Il contraste avec le socle organique et massif. Traité en métal et en verre, il dialogue avec le ciel par des jeux de reflets. L’objet devient presque immatériel grâce à la tôle micro perforée réfléchissante qui l’habille. Seuls les deux refends en béton à ses extrémités confèrent à l’objet un aspect fini. Les motifs de la tôle renvoient à la structure en treillis qui permet de porter la barre sur 80 mètres. Ce sont les circulations verticales, encloisonnées dans de larges noyaux en béton qui soutiennent l’ensemble.



